Saison 5

À tout juste 70 ans, le Suisse Dieter Meier, tour à tour musicien, joueur de poker, viticulteur et réalisateur de films expérimentaux, n'a rien perdu de son énergie et de son humour. En 1979, il fondait, aux côtés de Boris Blank, le groupe de musique électronique Yello, dont les beats électro soutenant sa voix caverneuse ont gardé un cachet unique. Ce personnage hyperactif s'est lancé il y peu dans une carrière solo, avec son projet «Out of chaos». Accompagné au violon, à la guitare, à la contrebasse, à la batterie et au piano par de talentueux musiciens, Meier livre une alchimie réussie entre chanson, dub et électro.

Ce soir, le duo The Dø . Depuis leur premier carton en 2008, Olivia Merilahti et Dan Levy, alias The Dø, ont fait du chemin. En trois albums, le duo franco-finlandais est passé du statut de groupe pop efficace à celui d'expérimentateur génial, avec une électro minimaliste et exigeante. Pour preuve, leur dernier opus sorti en septembre 2014, Shake shook shaken, qui bouscule les sonorités et influences qui traversaient leurs précédentes compositions. Un bel exploit après le déjà très réussi Both ways open jaws. Voix élégante et haut perchée, ambiances cosmiques et percussions incantatoires : The Dø livre une performance qui ne manquera pas de ravir le public de Berlin live.

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Avec Kitty, Daisy & Lewis, Berlin live nous fait découvrir un jeune groupe londonien dont le succès ne se dément plus. Ses musiciens, âgés d'une vingtaine d'années, font revivre avec une passion communicative les rythmes swing et rockabilly des années 1940 et 1950. La fratrie Durham propose des reprises d'anciens standards ou leurs propres compositions - des morceaux qui fleurent bon le rêve américain et surfent avec bonheur entre les époques et les styles. Pour rendre au mieux la chaleur et la spontanéité de leur univers vintage, le groupe enregistre à l'ancienne, sur analogique.

La pochette de leur premier album et leur look néo-hippie sont plus qu'une promesse : avec leur rock aux accents très sixties, les Blues Pills offrent à leur public un voyage résolument psychédélique. Autour de la chanteuse suédoise Elin Larsson, à la voix sûre et puissante, la formation réunit un bassiste et un batteur américains, ainsi qu'un jeune prodige français de la guitare, Dorian Sorriaux. Sur la scène de Berlin live, ils réinventent un rock old school plein de fougue et de fraîcheur.

En 1985, Johnny McElhone et la chanteuse Sharleen Spiteri fondent le groupe Texas, en hommage à Paris, Texas, le film de Wim Wenders sorti l'année précédente. À la fin des années 1980, la formation compte parmi les plus populaires du Royaume-Uni. Mais c'est «Summer son», en 1999, qui lui offre un succès planétaire. Pour fêter le 15e anniversaire du single, le groupe a enregistré ses meilleurs titres avec de nouveaux arrangements, dans un studio américain. Le son, beaucoup plus énergique et saturé, devrait séduire la jeune génération, qui avait déjà apprécié l'album «The Conversation», sorti en 2013, après huit ans de silence.

La musique du chanteur et guitariste Jonathan Jeremiah vient d'un autre monde, d'un endroit où l'on ne fabrique pas des tubes du jour au lendemain. L'artiste londonien, qui s'est initié à la musique dès sa plus tendre enfance, a passé près de dix ans à peaufiner un son qui lui est propre, mélange aérien de folk et de soul typiquement britannique, avant de triompher en 2011 avec son premier album, «A Solitary Man», dont était extrait le tube «Happiness». Deux albums plus tard ("Gold dust» en 2012 puis «Oh Desire», sorti cette année), il se produit sur la scène de Berlin live.

Un live mémorable en compagnie du brillant musicien et mélodiste ("Mellow yellow") qui initia les Beatles à la méditation transcendantale. En exclusivité pour ARTE, Donovan a donné un concert intimiste dans un club berlinois, célébrant les multiples influences culturelles de sa musique et mêlant compositions récentes et succès d'hier. Né à Glasgow en 1946, Donovan Philips Leitch se fait connaître grâce à une émission de la BBC en 1965 et rencontre rapidement le succès avec les hits «Colours», «Mellow yellow» et «Sunshine Superman». Mélodiste doué et guitariste hors pair, il enseignera aussi l'art du picking à John Lennon et George Harrison lors du séjour des «Fab Four» en Inde.

Depuis le début de sa carrière, Eric Burdon s'est toujours engagé en faveur de la paix, qu'il célèbre à travers ses chansons teintées de blues rock. À l'invitation d'Arte, le chanteur britannique s'est rendu à Berlin pour donner un concert exceptionnel. Au programme : ses compositions récentes et ses succès des sixties avec les Animals - de «House of the rising sun» à «Don't let me be misunderstood» en passant par les protest songs «We gotta get out of this place» et «Sky pilot».

Alors qu'ils ont récemment sorti leur quatrième album, Ark, les Anglais enragés multiplient les volte-face artistiques osées, sans jamais faire fuir leurs fans, preuve de leur talent. Depuis 2007, les Britanniques s'expriment dans le registre du post-hardcore, un mélange savant de chant hurlé et de chant clair. Et c'est dans leur deuxième maison, les Middle Farm Studios, que leur dernier album, le plus ambitieux, a vu le jour, produit par Peter Miles, avec lequel le groupe avait déjà enregistré ses deux précédents opus, Go now and live et Maybe today, maybe tomorrow.

Depuis son premier album Between the minds (2007), le chanteur italo-britannique Jack Savoretti a nettement évolué : il exprime aujourd'hui avec brio toutes les inspirations qui le traversent. Avec une passion retrouvée et le soutien d'artistes proches, il a écrit Written in scars, où le rythme se retrouve au centre du travail de composition : selon lui, «tout y tourne autour du groove, de la batterie et de la basse». Le récital émouvant d'un beau gosse à la voix hypnotique.

Depuis leurs premiers succès à la fin des années 1990, les Gallois de Stereophonics sont entrés dans la légende de la britpop. Ils font partie des huit groupes au monde dont cinq albums consécutifs se sont hissés à la première place des charts britanniques. Après vingt ans de carrière, leur rock n'a rien perdu de son élégance et de son énergie contagieuse. Les titres de leur neuvième et tout nouvel album studio, Keep the village alive, électrisent le public de Berlin live.