Saison 12

Insolence et diatribe édulcorée sont au programme de cette première édition de l'année 1986 ! Le fleuron des plumes mordantes de l'époque, écrivains et dessinateurs, à l'instar de Philippe Bouvard, Michel Granger, se retrouve autour de Pivot pour railler les dérives du monde contemporain.

Dans la sélection mensuelle de Bernard Pivot : les mémoires de l'immense acteur anglais Alec Guiness, le parcours initiatique d'un jeune berbère vu par Michel Tournier, une enquête sur le KGB, l'affaire Farewell, et une réflexion sur le rapport entre âge et travail.

Bernard Pivot reçoit cinq femmes, pour parler de la condition féminine à des époques et dans des situations différentes. L'une raconte sa liaison, à 17 ans, avec le Chah d'Iran, l'autre son expérience du couvent... Autres sujets : l'éducation aliénante des jeunes filles, la compagne de Kafka, les asiles de femmes au 19ème siècle...

Un amour paternel dérangeant, la jalousie d'un écrivain, la vie amoureuse tumultueuse de Frida Kahlo, les poèmes sensuels d'une femme de la Renaissance, ou encore l'obsession d'un homme pour les fesses des femmes... Voici le genre de désordres amoureux abordés par les écrivains réunis dans l'émission.

Des dessinateurs et éditorialistes politiques parlent de leur travail, de leurs conceptions de la politique, et présentent leurs ouvrages respectifs. Ils en profitent pour analyser la politique actuelle, la cohabitation... et critiquent volontiers leurs confrères présents sur le plateau !

Le thème de l'émission tourne autour de la grossesse, de la naissance et de l'enfance, avec, en toile de fond, la recherche médicale en matière de procréation. Le débat est houleux sur la FIV, qui en est à ses débuts : soutenue par René Frydman et réprouvée par Bernard Fronty... Autre temps, autre débat !

Bernard Pivot a réuni Georges Semprun, pour son premier roman d'amour, un ancien prisonnier politique cubain emprisonné pendant 22 ans, les auteurs d'une enquête sur les privilèges en France, et une romancière chilienne en exil, nièce de Salvador Allende.

Bernard Pivot a réuni Georges Semprun, pour son premier roman d'amour, un ancien prisonnier politique cubain emprisonné pendant 22 ans, les auteurs d'une enquête sur les privilèges en France, et une romancière chilienne en exil, nièce de Salvador Allende.

À l’approche du bicentenaire de la Révolution française, Bernard Pivot invite des spécialistes pour échanger sur cette période, plus particulièrement sur la Terreur et sur Robespierre, Saint-Just et le couple Desmoulins. Débat et controverses autour de cette période, sa violence et ses hommes !

Bernard Pivot incite ses téléspectateurs à lire, et, pour ce faire, invite six auteurs dont le point commun est la date de sortie de leurs ouvrages. La plus jeune sur le plateau, Anne Garreta, tire au sort parmi les invités pour déterminer l'ordre dans lequel chacun s'exprimera sur son livre.

La poésie contemporaine est à l'honneur dans ce numéro d'Apostrophes. D'entrée, Bernard Pivot demande à un des poètes invités : « Est-ce qu'on peut parler de poésie à des millions de téléspectateurs ? » « Je ne crois pas, non... », répond-il. C’est bien parti !

Quatre hommes de la télévision qui ont en commun d'être de Gauche, Cavada, Mourousi, Polac et Chapier, ainsi que deux spécialistes des médias, sont réunis autour de Bernard Pivot pour parler de la télévision et de son avenir...

Historiens, écrivains et hommes d'église sont réunis autour de Bernard Pivot pour cette émission consacrée à des personnages historiques religieux, comme Robert d'Arbrissel, fondateur de l'abbaye de Fontevraud, le père Joseph, éminence grise de Richelieu, ou le Saint curé d'Ars. En fin d'émission le cardinal Lustiger présente son livre sur la prière.

Autour de la « Star » du roman Régine Deforges, qui publie « Pour l'amour de Marie Salat », Bernard Pivot réunit six auteurs « débutants ». Parmi eux, Bernard Lortholary, qui vient de traduire de l'allemand « Le Parfum », de Patrick Süskind.

Bernard Pivot propose aujourd'hui deux romans, deux enquêtes, et un témoignage. Au programme : le traitement des immigrés turcs en Allemagne, le voyeurisme, Naples au 17ème siècle, la fermeture des maisons closes, et le témoignage d'un ancien prostitué qui a fait fortune dans le milieu de la nuit des homosexuels.

Bernard Pivot présente des duos parent/enfant, chacun auteur d'un ou plusieurs ouvrages, à l'image d'Alexandre Dumas, père et fils. Jean Delay est pris d'un malaise en pleine discussion. Sa fille, Florence se précipite vers lui, et avec sang-froid continue l'interview à sa place.

Bernard Pivot annonce d’emblée une rude soirée pour le couple, le mariage, la fidélité… puis cite du Guitry : « Dans la crainte d’une réconciliation, ils évitaient soigneusement depuis trois ou quatre jours tout sujet de dispute... ». À ses côtés : Elisabeth Badinter, Annie Duperey, Irène Pennacchioni, Guy Dupré et Anthony Summers.

Bernard Pivot réuni six écrivains pour une émission consacrée aux animaux comme héros de roman. Chacun donne son avis sur les rapports de l'homme avec les bêtes, au cours de l'histoire de l'humanité. La domestication, les chats, les inuits et la chasse à l'ours, Flaubert et son perroquet... Les thèmes sont larges !

Bernard Pivot s'entretient notamment avec Czeslaw Milosz, prix Nobel de littérature en 1980, et Jean d'Ormesson, pour la parution de « Tous les hommes en sont fous », deuxième volume de sa trilogie consacrée à la montée du fascisme.

Parler du cinéma d'autrefois au sein de livres actuels est un art que seuls quelques invités présents sur le plateau savent maîtriser. Cette émission est également l'occasion de faire un état des lieux sur les figures cinématographiques marquantes et la dualité constante entre la gloire et l'oubli dans l'univers du 7ème Art.

18 ans après la révolte historique de mai 1968, que sont-ils devenus ? (Cadres sup', bourgeois, patrons, etc.) Des personnalités telles que Bernard Tapie et Pascal Bruckner décortiquent les répercussions du mouvement social sur leur jeunesse et sur leur vision du monde. Guy Hocquenghem dresse en direct un semblant de « J'accuse » corrosif qui restera dans les annales.

L'historien Jean-Pierre Goubert avec son livre « La Conquête de l'eau » explique comment l'eau, don divin à la réputation ambivalente, est devenue peu à peu un élément de notre vie courante. Il retrace les grandes étapes de cette « laïcisation » de l'eau, de sa démocratisation, véritable conquête sociale. Il rappelle qu'aujourdhui les 2/3 de l'humanité n'a pas accès à une eau saine. Yves Montand parle des écrits de Marcel Pagnol « Manon des sources et Ugolin » qui viennent d'être adaptés au cinéma par Claude Berri et dont il interprète un des rôles principaux. L'acteur parle de Pagnol qu'il a connu et de l'amour de celui-ci pour sa terre qui a fait naître dans son oeuvre des personnages hauts en couleur. Sylvie GIONO et le livre posthume de sa sœur aînée Aline « Mon père : contes des jours ordinaires ». Georges Delbard, 80 ans, très enthousiaste, a écrit « Jardinier du monde », autobiographie remplie de souvenirs du célébre pépiniériste créateur de nombreuses variétés de roses.

Complot princier, mode, tennis et sexualité, gastronomie, métro... des sujets éclectiques pour cet épisode d'Apostrophes. Bernard Pivot reçoit notamment Pierre Bergé, Gerard Miller et Henri Gault (sans Millau).

Du choc des armes au choc amoureux... Bernard Pivot consacre l'émission à la relation tumultueuse entre l'Orient et l'Occident, du Moyen-Age, avec Godefroy de Bouillon, jusqu'au 19ème siècle, avec Pierre Loti.

Les Américains. John Updike, romancier des petites villes et de la classe moyenne américaine, est l'invité d'honneur. Sur le plateau, son traducteur, Maurice Rambaud, et quatre autres intellectuels, présentent des romans américains qui les ont marqués.

Des siècles de conflits, de mésententes politiques, de heurts civils : l'harmonie et l'équilibre de la France ont toujours été menacés. Or si la France est déchirée, c'est aussi parce qu'elle est un pays aux fortes idées : et les idées, on ne le sait que trop bien, divisent le peuple. Dans ce contexte, comment créer une France unie et apaisée ?

Il fut historien, linguiste, mythologue, théologien ou encore anthropologue et jonglait à l'envi avec une trentaine de langues. Georges Dumézil reçoit Pivot dans son appartement parisien et retrace son parcours, de son enfance à sa consécration scientifique, dans un échange aussi complexe que touchant. Il mourra trois mois après l'interview.

Bernard Pivot donne ses prescriptions de lecture pour les vacances d'été, et s'entretient avec quelques uns des écrivains qu'il conseille. Il y en a pour tous les goûts : de la grande et de la petite histoire, de l'exil, des sous marins, de la romance... Cette émission porte le même titre qu'une autre précédente du 26/06/1981 (s07e26) (émission 290) mais n'en est ni un doublon ni une continuité.

Bernard Pivot reçoit sur le plateau un historien, trois romanciers et un scientifique qui se sont intéressés dans leurs ouvrages aux aspects pénaux, sociaux, historiques, psychologiques, et ethnologiques de l'amour. Au programme donc : le désir, le sexe, l'amour, la passion, la violence...

Jean-Edern Hallier, Sébastien Japrisot, Jean Raspail, France Huser et Pierre Combescot présentent leurs derniers romans aux thèmes variés : les femmes, l’amour et l’érotisme, le cinéma, le peuple amérindien des Alakalufs, Charles de Foucauld, Saint-Exupéry, l’Italie et... les écrivains eux-mêmes !

Au service du pays, ces hommes de l'ombre agissent en coulisse. Secrets d'État, affaires criminelles délicates, archives confidentielles sont leur lot quotidien. Mais peut-on vivre une vie normale dans ces conditions ? Être au courant et prétendre que l'on ne sait rien est un art difficile que ces hommes savent parfaitement manier.

Deux romans, une biographie, une enquête et un dictionnaire sont au menu concocté par Bernard Pivot. Il reçoit notamment Didier Van Cauwelaert pour son roman « Les Vacances du Fantôme », et Daniel Cohn Bendit pour « Nous l'avons tant aimée » (le p'tit garçon ?), la révolution, une enquête sur les itinéraires de révolutionnaires des années 60-70.

Comment manipuler l'information au nom d'une vengeance, d’une idéologie, de la raison d'État ? (les raisons sont dans la question...) Les invités reviennent sur la liquidation de hauts responsables du génocide arménien, les procédés et les stratagèmes de la désinformation, les photos qui falsifient l'Histoire, la cellule élyséenne sous le commandement de Baril et Prouteau...

Les relations familiales, le couple adultérin, la mère, le père … vastes et épineux sujets ! Danièle Sallenave, Jean Vautrin, Jean-Denis Bredin, Michel Host, Daniel Depland et Nicolas Bréhal laissent entrevoir la part personnelle de leurs romans...

Une biographie du gnérale de Gaulle, la barbarie de combattants libanais, le prix Nobel, une autobiographie de Philippe Labro, et une démonstration de point de croix par Régine Deforges !

Autour du thème de la pudeur et de l'impudeur, Bernard Pivot réunit quatre intellectuels. Ils présentent leur ouvrage respectif, toujours lié à l'intime, au travers des âges, des civilisations ou des sous-vêtements.

Pour la 550 ème émission d'Apostrophes, Bernard Pivot a choisi pour thème le pouvoir. Patrons, présidents, ministre, haut fonctionnaire... Chacun des invités témoignent des rapports de pouvoir qu'ils ont observés ou exercés.

Cette soirée cosmopolite réunit des écrivains qui ont en commun une certaine distance avec leurs pays d'origine, comme Vladimir Dimitrijevic, éditeur serbe exilé en Suisse, Edmund White, journaliste américain vivant à Paris, ou Han Suyin, écrivaine sino-belge mariée à un indien. En fin d'émission ils sont rejoints par Wole Soyinka, prix Nobel de Littérature.

Dans le contexte du bicentenaire de la Révolution Française, les historiens exposent leurs désaccords. Thierry Ardisson, avec « Louis XX : Contre-enquête sur la monarchie » (Orban) se montre fervent défenseur de la monarchie. Max Gallo, auteur du très polémique livre contre Pierre Chaunu « Lettre ouverte à Maximillien Robespierre sur les nouveaux muscadins » (Albin Michel) Max Gallo est lui-même pris à parti par Pierre Chaunu qui lui reproche ses propos sur Reynald Secher, auteur d'un livre sur la révolte Vendéenne pendant la Révolution. Alan Forrest, historien britannique, auteur de « La Révolution Française et les pauvres » (Librairie académique Perrin) royaliste. Pierre Chaunu, co-auteur avec Eric Roussel de « Une autre voie » (Stock) parle dans ce livre du déclin de la France et de la révolution médiatique dont nous faisons l'objet.

À chaque passion ses bonheurs, ses détresses, ses chutes… inlassablement racontés par les écrivains. Porte-drapeaux des exaltations, des désespoirs et des naufrages des cœurs amoureux : Madeleine Chapsal, Christian Giudicelli, Alexandre Jardin, Geneviève Bon, Françoise Wagener et Christel Peyrefitte.

Antigone, la télévision sous le gouvernement socialiste, Fernand Braudel, et des inédits d'Aragon sont au menu de l'émission. Bernard Pivot reçoit notamment Francine Cockenpot qui raconte l'agression qu'elle a vécue, Serge Moati, pour son roman « La Saison des Palais » et Jack Ralite pour parler de « La Défense de l'infini » d'Aragon.

Les livres présentés dans l'émission traitent du corps et de son image, du concept changeant de corps, selon les époques et les sociétés, de morphopsychologie, c'est-à-dire l'étude des caractères à partir des traits du visage, mais aussi d'érotisme, du corps photographié ou dessiné... Bref, le corps dans tous ses états !

À l'occasion des prix littéraires de fin d'année, Bernard Pivot propose un débat sur ces récompenses, alors que deux petits éditeurs ont fait paraître une lettre dans Libération pour contester leur légitimité. Il reçoit donc six auteurs, primés ou non, et en profite pour parler de leurs ouvrages.

En 1986, la France fait face à la première cohabitation de l'histoire de la Cinquième République. Dénonçant tour à tour une piètre comédie et une théorie du complot, une poignée de journalistes et d'intellectuels débattent autour des failles de ce gouvernement hybride et du devenir de l'improbable duo Mitterrand-Chirac (Aussi improbable que les deux furent président de la France, lequel sera le plus nuisible à la France ? Haute compétition en vue).

Dans cette émission Bernard Pivot relie l'écrit à la parole en recevant Fanny Ardant, Daniel Mesguich et Pierre Bellemare, qui ont chacun enregistré des textes classiques. Il s'intéresse aussi aux mots du théâtre et de la musique avec Jean-Pierre Miquel, Ève Ruggieri et Baptiste Marrey.

Un photographe, une éditrice, un galériste, deux historiens et un professeur de paléontologie présentent les thématiques de « leurs beaux livres » : les chemins de fer, la photographie, Paris, Albert Camus, la grotte de Lascaux, Paul Eluard, Gauguin, Dubuffet et l’érotisme des peintres pompiers... Cette émission porte le même titre qu'une autre ultérieure du 16/12/1988 (14e46) (émission 650) mais n'en est ni un doublon ni une première partie.

Auteurs compositeurs, interprètes, ils célèbrent la force des mots, le plaisir d’écrire, les beautés de la langue française, les écrivains. Étienne Auberger, Maxime Le Forestier, Guy Béart, Anne Sylvestre, Pierre Perret, Serge Gainsbourg et Louis Chédid, sur le plateau, expriment leur rapport à l’écriture et tous chantent « Au clair de la lune ». Et Gainsbourg remet Guy Béart à sa juste place : à la cave, au troisième sous-sol en lui démontrant que la guitare est un instrument mineur.