
Saison 1
Aucune description disponible.
6 épisodes
6Épisodes

Les loups noirs d'Alsace : l'histoire falsifiée
Entre le 13 mai 1976 et le 14 octobre 1981, l'Alsace a connu le seul épisode terroriste lié au mouvement autonomiste de l'après Seconde Guerre mondiale. La première action des Loups Noirs a touché l'ancien camp nazi du Struthof, dont la baraque musée fut détruite en 1976. Cinq ans plus tard, un coup de filet final a abouti à l'arrestation de tous ses membres. Qui étaient ces "terroristes" alsaciens ? Quels liens ont-ils entretenus avec les milieux d'extrême-droite qui dès cette époque commençaient à nier l'existence des camps d'extermination ? En quoi leurs actions ont-elles inspiré et continuent-elles d'inspirer certains milieux extrémistes jusqu'à aujourd'hui ?

Les raisin du désespoir
Accablés de dettes, frappés de plein fouet par la concurrence féroce des vins étrangers, les viticulteurs du Languedoc se révoltent. Ce 4 mars 1976, ils manifestent à nouveau, mais cette fois ils attrapent leurs fusils. Les balles sifflent, faisant deux morts et des dizaines de blessés. Des années après, le souvenir de cette fusillade hante toujours les vignobles du Midi. A Montredon des Corbières, chaque année, les viticulteurs viennent fleurir la stèle de leur camarade tué. Et pour ne pas avoir à se croiser, au même endroit mais à un autre moment, c'est au tour des CRS de rendre hommage à leur commandant mort ce jour-là. Dans ces vignes,, la mémoire est toujours à vif.

Khaled Kelkal, la fabrique d'un monstre
Le film s'ouvre sur de terribles images de l'attentat du RER en 1995, suivies de photos d'un Khaled Kelkal encore adolescent et insouciant. "À la base, c'est un gentil garçon, plutôt brillant. Un enfant rieur, bon élève... L'un des tout premiers du quartier à intégrer un lycée un peu huppé du centre-ville", commente Nadia Lakehal, une ancienne camarade de classe et amie d'une petite sœur de Kelkal. Et pourtant... Le bilan de l'attentat qu'il a coordonné fait froid dans le dos : huit morts, 117 blessés. Cette bombe laissée à la station Saint-Michel Notre-Dame de la ligne B du RER parisien a fait un massacre et glacé le sang des Français ahuris...

Terrorisme arménien : des procès pour l'histoire
En 1980, Max Hraïr Kilndjian, un buraliste marseillais, devient le visage du terrorisme arménien après son arrestation pour un attentat raté contre l'ambassadeur de Turquie en Suisse. Fils de rescapés du génocide de 1915, il incarne une génération d'Arméniens d'origine qui recourent à l'action armée pour revendiquer la justice. Son procès de 1982 devient une tribune politique contre la Turquie. Libéré, il voit ses revendications validées bien que le terrorisme arménien perdure, culminant avec l'attentat d'Orly en 1983 qui fait huit morts.

Bastelica Fesch : l'étincelle corse
En 1976, naît le Front de Libération National Corse. Sous sa bannière, des militants choisissent de prendre les armes pour espérer faire entendre les revendications sociales et identitaires du peuple corse. Le début d'une escalade de la violence, jusqu'au point de rupture : le 6 janvier 1980, le militant nationaliste, Marcel Lorenzoni, est visé par un commando barbouze affilié au Service d'Action Civique connu pour ses liens rapprochés avec le ministère de l'Intérieur. La poudrière explose et se propage jusqu'à Ajaccio, dans les chambres de l'hôtel Fesch, où se retranchent les militants nationalistes avec des otages. L'armée est appelée en renfort, deux civils sont tués dans la panique ambiante et un policier est abattu. Six jours de chaos plongent la Corse dans un état de stupeur.

Gal, au nom de la raison d'Etat
Ce documentaire raconte une histoire oubliée dans les nymphes de l'Histoire. Il est l'autopsie d'un récit qui se transmet, chaque année, dans l'intimité des familles ou des amis qui fleurissent les tombes de leurs proches tombés sous les balles des mercenaires du GAL. "Oeil pour oeil... Dent pour dent..."