2001

Foyer d’origine du peuplement arabe, et berceau de l’Islam, la Péninsule Arabique est aussi la région du monde aux plus importantes réserves en hydrocarbures. Son histoire est donc soumise d’une part aux réalités tribales et religieuses des populations, d’autre part aux intérêts stratégiques liés à ses ressources naturelles.

Premier producteur de pétrole au monde, l’Arabie Saoudite est une monarchie absolue dirigée par les Saoud, dont la légitimité repose justement sur le pétrole, mais aussi sur l’Islam.

Le paysage stratégique mondial a évolué depuis la fin de la guerre froide, ce qui pousse les Américains au développement d’un bouclier anti-missile. Mais pour répondre à quelles menaces ? Et avec quelles conséquences aux niveaux diplomatique, stratégique, nucléaire ?

Le Conseil de Sécurité est l’organe central, décisionnaire de l’ONU. Il tranche, condamne, approuve, arbitre les conflits entre Etats. Pour ce faire, il s’appuie sur les mots des diplomates ou sur les cartes des géographes qui, elles, ne peuvent tricher avec la réalité du terrain. Le Dessous des Cartes, cette semaine, se rend à New York pour interroger cartes et cartographes des Nations Unies. Entretien entre Miklos Pinther, Alice Chow et Jean-Christophe Victor.

Sur les 6000 langues parlées à travers le monde, certaines sont dominantes, d’autres n’ont que quelques milliers de locuteurs. Leur poids reste donc fonction de rapports de force au niveau international, national ou régional, car les langues sont plus qu’un moyen de communication et de relations entre hommes, elles sont un moyen de différenciation et d’affirmation identitaire.

En cette année 2001 déclarée par l’Union Européenne et le Conseil de l’Europe “année européenne des langues”, le Dessous des Cartes analyse la “Tour de Babel” qu’est l’Union Européenne avec ses 11 langues officielles. Quelles sont les avantages et les inconvénients de ce plurilinguisme ?

Prenant en compte le tout premier des rapports de force, entre ceux qui savent lire et ceux qui ne savent pas lire, le Dessous des Cartes présente aujourd’hui les courbes de la scolarisation des enfants dans le monde, de 1970 à 2010. Il expose les conséquences du non-savoir et du non-apprentissage.

Prenant en compte les conséquences géopolitiques de la non-éducation, du non-savoir dans le monde, le Dessous des Cartes expose aujourd’hui les solutions à la fois complémentaires et alternatives à l’école primaire : renforcer l’alphabétisation, créer des écoles hors de l’Ecole et “investir” plus sur les filles.

10 ans ont passé depuis la réunification de l’Allemagne. Le moment est donc venu de faire le bilan en cartes des transformations réalisées et en cours dans la partie Est du pays, afin de reconnecter un pays coupé en deux pendant 40 ans par le rideau de fer, et d’harmoniser le niveau de vie entre citoyens est et ouest-allemands.

Depuis 10 ans, le Dessous des Cartes décrypte les rapports de force, les enjeux internationaux de notre monde contemporain, avec pour seul élément visuel les cartes. Jean-Christophe Victor revient sur la démarche intellectuelle de l’émission.

Alors que la Somalie est plongée depuis la fin des années 1980 dans la guerre civile, le nord du pays s’est proclamé indépendant en 1991, reprenant les frontières de l’ancien protectorat britannique, le Somaliland. Seule région somalienne à vivre aujourd’hui en paix, le Somaliland n’est pourtant aujourd’hui reconnu par aucun autre Etat. Comment s’en sort-il, comment survit-il ? Et quel sens a cette sécession pour l’ensemble somalien ?

Aujourd'hui, le Dessous des Cartes s'ouvre au travail d'une voyageuse, Virginie Vaillant, qui a pu, yeux grands ouverts, marcher dans les rues de Lhassa, la capitale du Tibet. Son carnet de voyage, composé d'images, de plans de la ville, de dessins permet de saisir la géographie spirituelle de cette ville, dont l'urbanisme est lentement, volontairement, systématiquement transformé par l'occupant chinois.

L’eau est aujourd’hui encore considérée comme une ressource inaltérable, inépuisable. Or si rien n’est entrepris aujourd’hui, l’eau pourrait commencer à manquer d’ici à 25 ans sous l’effet conjugué de la croissance démographique, de l’inégale répartition des ressources, du gaspillage, de la pollution et des conflits d’usages.

Placer les conflits, à travers le monde, systématiquement sur la carte, montre qu’ils sont situés d’abord en zone de montagnes. Y aurait-il, pour une fois, déterminisme géographique ? À défaut d’apporter la totalité de la réponse, le Dessous des Cartes a voulu creuser la question.

Abordé en 1498 par Vasco de Gama, le Mozambique est colonisé par les Portugais à partir du XVIème siècle. Pourtant, c’est plutôt son voisinage qui a joué tout au long de son histoire un rôle déterminant, que ce soit dans le développement du pays, l’aménagement du territoire et la guerre civile qu’a connu le pays pendant plus de 15 ans.

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Après avoir regardé les cartes de la Jérusalem éternelle et sacrée, le Dessous des Cartes tente de rendre un peu plus lisible le sol de cette ville. Dans ce lieu où Israéliens et Palestiniens sont à la fois séparés et imbriqués, peut-on vraiment, d’une seule municipalité, faire deux capitales ?

Qu’est-ce que la Palestine au juste, aujourd'hui ? Un Etat, une région, une nation, un camp de réfugiés ? Les cartes des territoires palestiniens montrent aujourd'hui une peau de léopard, voire une peau de chagrin, qui ne peut en aucune facon, devenir un Etat viable.

Terre de légendes et de mythes, Hanoi est depuis plus de 1500 ans au coeur de l’histoire du Vietnam. Elevée au rang de capitale en 1010, elle fut aussi pendant la période coloniale, la capitale de l’Indochine française, avant de redevenir en 1975 la capitale du Vietnam réunifié. Depuis 1986 et l’ouverture économique du pays, Hanoi est une ville en pleine expansion, en projet, qui s’interroge sur son passé pour mieux orienter son développement futur.

Le diamant est-il un bienfait ou une malédiction ? Symbole d’invincibilité et donc d’éternité, le diamant fascine depuis l’antiquité, pour sa dureté et sa beauté. Or, sa valeur marchande en fait une source de richesse pour les Etats qui en détiennent, mais aussi de plus en plus souvent un objet de prédation et d’échange dans les conflits.

Entretien de Jean-Christophe Victor avec Hélène Bray, cartographe à la section cartographique des Nations Unies à New York. Après le retrait Israélien du Liban Sud en mai 2000, elle montre comment a été tracée la nouvelle limite entre ces deux pays.

Le Dessous des Cartes propose 14 cartes pour comprendre le Groenland. Le premier numéro montre les contraintes géographiques fortes qui s’exercent sur le monde arctique, les flux migratoires qui ont peuplé l’île, enfin le mode de vie traditionnel des Inuits, que l’après-guerre a brutalement modifié.

Dans ce deuxième volet, Le Dessous des Cartes montre la relation complexe que le Groenland d’aujourd’hui entretient avec le Danemark, et souligne l’importance que prend l’île dans la stratégie américaine de déploiement d’un “bouclier anti-missile”. Plus encore, on comprend le rôle de tableau de bord que la calotte glaciaire du Groenland tient dans les évolutions du climat mondial.

Le Dessous des Cartes suit l’histoire du dernier peuple nomade d’Europe, les Tsiganes, connus aussi sous le nom de Gitans, Bohémiens ou Roms. Ils n’ont ni Etat ni territoire, et cherchent aujourd’hui à se faire reconnaître internationalement comme nation, en obtenant une représentation aux Nations Unies.

Trois échelles de carte permettent de comprendre les objectifs que poursuivent les Américains dans la guerre actuelle.

A l’occasion de la journée internationale des Droits de l’Homme, le Dessous des Cartes dresse une géographie de la violation de ces droits dans le monde et montre comment l’association Amnesty International y répond depuis 40 ans.

Avec la mondialisation et surtout les nouvelles technologies de l’information, de nouvelles fractures économiques apparaissent aujourd’hui dans le monde, rendant caduque la traditionnelle fracture Nord-Sud qui séparait les Etats développés " riches ", des Etats en développement "pauvres".

L’Arménie est de nouveau indépendante depuis 1991. Ce peuple à l’histoire tri millénaire n’a jamais perdu son identité, malgré l’amputation ou l’occupation de son territoire par de puissants voisins, et un tragique génocide au début du XXème siècle. Quels sont donc les facteurs qui ont contribué au maintien de la nation arménienne ?